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Babelouèbe, je vous le
narasse tantôt, se retrouve de fait dans les grosses
patouilles d'un triumvirat néotechno composé du Caïd (technopérateur
préhistorique, monopoliste notoire de fils à
communiquer dedans), d'un distributeur de flotte qui aime
le cinéma et les téléphones mobiles et d'un
distributeur de sacoches de luxe qui aiment le commerce
à distance et les anciens directeurs de pétroléum-compagnies.
Tout ça ne serait pas réveil-la-nuit, aprés tout, tout
le populo a le droit de travailler. Non, le mégaprob, c'est
que le résodéréso n'a plus qu'un seul visage, celui de
la néoconomie. Quoiqu'avant le trio infernal, c'était déja
assez délire avec tous ces ouinners et ces icom-vendeurs.
Bon, c'est vrai certains ouinners se sont fait déficiter
la gueule à coups de barre de fer derniérement. Les
tuyaux de Babelouèbe ne sont plus surs. les cadavres de
jeunes typés CK-one, la panse perforée par un trou de
plusieurs millions d'eurokoopek s'emplillent. Explosés,
déchiquetés, les ouinners. La néoconomie a fait sa sélection
naturelle. Silence et sonnerie aux morts pour tous ceux
qui sont tombés au nouveau marchand d'honneur. Même la
boursicoterie leur a fait la peau à ceux qui, faute de
clients cherchaient desespérés des actionnaires. On
nettoie le sang à grandes eaux et on oublie tout. La néoconomie
a une capacité d'oubli éffarante.
Un jeune ouinner en avait sorti une bien bonne : « Dans
la néoconomie, c'est pas les gros qui boulottent les
tiots, c'est les rapides qui boulottent les lents »
Erreur, mon gaillard. Fatale erreur. La régle numberone
reste identique malgré les néo- techniquologies. T'as
des eurokoopek et des relations, c'est bien, t'en a pas ?
créve ! ! Et là, mon gars, l'odeur de ta charogne va en
attirer plus d'un. T'as juste voulu faire un coup ?
Gagner un max d'eurokoopek en un minimum de temps sans
passer par la case Jean-Pierre Fouko ? T'inquiète, tu le
paieras. Prend déja cet ultime tour de table raté dans
le bide, ce rachat à vil prix dans les genoux, ces
killer-articles de presse dans la tronche et cette IPO
foireuse dans la nuque tirée rageusement par une
boursicoterie qui commence à se méfier, à te mépriser.
T'en avais fait rêver quelques uns, actionnaires et ex-futur-ouinner,
t'avais brisé les glandes génitales de plus d'un
Babelouèbien que même ceux qui étaient pas brevetés
HighSchool of Merchandizingue & Financial
Consultingue, avaient compris que t'allais faire un crash-test
sans airbag. T'avais permis à d'autres de devenir forcenés
du rédactionnel néotech plutôt que de la rubrik Chiens-écrabouillés,
ceux là même qui sont devenus nécrophages de la néoconomie.
On arréte de rire, ouinner-raclure. T'a pas respecté
les régles. Les vraies. Immuables. Celles de l'ancienéconomie.
Tout redevient clair. Propre sur soi, inspirant confiance.
Nao, pour l'un des nervi, vendeur de flotte, le ouèbe, c'est
hyperbonnard, on peut se connecter à des dicos pour
faire ses crucimots. On en à plus rien à secouer de tes
néo-techniquologies, on parle de faire des eurokoopek en
quantité méga-industrielle. Ca c'est innovant, la néoconomie
devient vraiment de l'économie. Comme dans le temps.
Vous pouvez rallumer vos modems, Babelouèbiens, tout est
rentré dans l'ordre. |
Sommaire
des chroniques
Le faux rhum
de Max Pétrois
Le livre en métal
précieux
Mailez moi de ce
qui vous regarde
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